#SQVT 2017 : peut-on parler de bonheur au travail ?

Provocation pour nombre de salariés, concept secondaire voire peu adapté au monde professionnel pour nombre de dirigeants et managers, le bonheur au travail n’est pourtant pas une fantaisie. Même si ces derniers ne peuvent agir sur tous les facteurs qui y contribuent, ils peuvent œuvrer sur les conditions favorables à leur épanouissement. 

Du chemin parcouru depuis l’époque de la Rome Antique ou le travail était considéré comme une torture : « tripalium », instrument de torture à trois pieux. Le verbe travailler vient du latin populaire tripaliãre, qui signifie torturer avec le tripalium. Il faudra attendre le XVIIIème siècle pour que le travail devienne un facteur de production et le XIXème siècle pour qu’il soit vu comme une liberté créatrice.

Selon Nic Marks, statisticien, consultant en changement organisationnel et fondateur du Centre pour le bien-être, groupe de réflexion indépendant de la New Economics Foundation, « les entreprises qui souhaitent obtenir un avantage concurrentiel devraient commencer par encourager le bonheur chez leurs employés ». Les études montrent en effet que des employés heureux sont plus productifs, plus innovants et en meilleure santé.

Sans négliger la composante subjective du bonheur, le rapport « le bonheur au travail, tout le monde y gagne » de Robert Half met en lumière six facteurs qui vont influencer le bonheur des salariés et leur fidélisation :

  • Recruter un candidat  correspondant à la culture de l’entreprise pour une meilleure intégration et une productivité plus rapide.
  • Responsabiliser les salariés en leur confiant un pouvoir de décision pour augmenter leur niveau de confiance, d’implication et leur permettre de développer des compétences.
  • Reconnaître le travail des salariés pour les fidéliser et  créer un environnement de travail positif.
  • Rendre le travail intéressant et utile en partageant votre vision et les réalités de l’entreprise.
  • Traiter équitablement les salariés en développant la transparence dans les prises de décisions.
  • Développer des relations positives au travail en adoptant une attitude positive pour favoriser la coopération et la collaboration entre les salariés.

Bonheur au travail, bien-être au travail, ne nous attardons plus sur des questions de vocabulaire ! Le bonheur au travail existe bel et bien, il prend toute sa mesure dans sa dimension gagnant-gagnant, interrogeons-nous plutôt sur les conditions de sa mise en œuvre !